Les PFAS
Certaines communes de département des Ardennes rencontrent des pollutions aux "PFAS". Avant de continuer, la Régie indique qu'en date du 22 juillet 2025, aucune non conformité n'est constatée sur les unités de production gérées par la REARM.
Les PFAS, c'est quoi ?
Les perfluoroalkylées ou polyfluoroalkylées sont des molécules de synthèse utilisées dans un grand nombres d'applications et d'objets du quotidien pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes et résistants aux fortes chaleurs. Cette famille compte plus de 4 000 molécules. Ces propriétés les rendent particulièrement stable dans l'environnement, d'où l’appellation de "polluants éternels". La plupart des traitements chimiques rencontrés dans le domaine de la potabilisation d'eau ne peuvent les dégrader.

La Régie mobilisée en amont
Depuis 2023, la Régie des Eaux, en lien avec l’ARS Grand Est, a engagé de manière volontaire des campagnes d’analyse des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), dans un objectif d’anticipation des obligations réglementaires qui entreront en vigueur au 1er janvier 2026. La réglementation européenne impose, à partir de 2026, une valeur maximale de 0,10 microgrammes par litre (µg/L) pour la somme de 20 PFAS prioritaires dans l’eau du robinet.
Sur notre territoire, les services de la Régie et l’ARS ont mené entre 2023 et 2024 des analyses sur toutes les unités de production et de distribution. Ces campagnes ont permis de dresser un état des lieux précis de la situation locale.
Un léger dépassement du seuil réglementaire a été identifié en 2023 sur l’unité de production de Vireux-Molhain. Face à ce constat, des mesures immédiates ont été prises : arrêt du captage concerné, bascule vers les autres ressource, et mise en place d’un suivi renforcé avec des contrôles trimestriels.
Les résultats obtenus en 2024 et jusqu’en mai 2025 montrent un retour à la conformité sur l’ensemble des réseaux. À Vireux-Molhain, la dernière analyse affichait un taux de 0,015 µg/L, bien en dessous du seuil réglementaire. Les autres communes desservies par la Régie présentent uniquement des traces ou des niveaux très inférieurs à la limite de qualité.
À ce jour, aucune non-conformité n’est constatée sur les unités de production ou de distribution relevant de la REARM.

Un cadre règlementaire renforcé
Sur le plan réglementaire, la directive européenne 2020/2184 impose aux États membres de mettre en place un contrôle des PFAS dans l’eau potable d’ici janvier 2026. En France, ce cadre a été transposé dès le 1er janvier 2023. Il fixe une valeur maximale de 0,10 µg/L pour la somme des 20 PFAS les plus préoccupants.
Les campagnes de surveillance sont réalisées par les Agences Régionales de Santé dans le cadre du contrôle sanitaire obligatoire. À partir de 2026, tous les réseaux devront être soumis à ce contrôle. Toutefois, l’État a encouragé les différents acteurs à anticiper, ce qu’a fait la REARM.
En cas de dépassement, la réglementation prévoit une gestion graduée : confirmation des résultats par de nouveaux prélèvements, information du public, réduction de l’exposition (bascule vers d’autres ressources, traitement, dilution, etc.), et, si nécessaire, mise en place de restrictions temporaires.
La loi du 27 février 2025 a également renforcé le Code de la santé publique en intégrant explicitement les PFAS dans les obligations de surveillance sanitaire, tout en autorisant les ARS à suivre d’autres substances de la même famille lorsque cela est justifié localement.
Une eau potable sûre et surveillée
Les habitants du territoire peuvent continuer à consommer l’eau du robinet en toute sécurité. Elle peut être utilisée sans restriction pour boire, cuisiner ou préparer les biberons.
La Régie poursuit sa politique de transparence. Les résultats des analyses PFAS sont affichés dans ses locaux et disponibles sur le site internet de la Régie via les nombreux liens vers le site de l’ARS (ce site recense toutes les analyses, et pas uniquement les analyses PFAS).
Un suivi analytique renforcé en lien avec l’ARS est maintenu jusqu’à la généralisation du contrôle obligatoire en 2026.
